10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Dimanche 6 mars 2011 à 16:43

http://4.bp.blogspot.com/_W-KgSGm-Tbs/SSwRwKhBBtI/AAAAAAAAAo4/Qr64tbohYXg/s320/separatist_the_motionless_apocalypse_.jpg
Separatist – The Motionless Apocalypse (2008)
Par César 

Le death metal technique a été popularisé par des groupes comme Atheist venant de Floride ou encore des groupes plus récents comme Necrophagist. Et c'est en 2008 qu'en Australie le groupe Separatist se forme pour crée un death metal technique et apocalyptique méritant beaucoup d'attention. Jusqu'ici la formation n'a sortie qu'un album : The Motionless Apocalypse. On est d'accord l'album porte extrêmement bien son nom! On a ici du Devin Townsend jouant avec Meshuggah pour essayer de nous sortir du brutal death technique à la Decrepit Birth et autres. Un album excellent a part peut être certains détails que nous allons découvrir par la suite.

L'album débute sur un titre uniquement instrumental très calme simplement nommé Prelude, parfait pour introduire cet opus plus que chargé. Longue de 2 minutes 30 elle nous permet de se mettre dans l'ambiance pour ne pas subir de choc... Quelques bruit de portes, de pluie et de vent se font entendre vers la fin du morceau. Et oui enchainement avec The Reprieve qui débute très violemment et qui nous donne déjà une impression de la technique des musiciens, notamment celle du batteur Matt Carter. Le chanteur (San Dishington) parviens a effectuer des variations au niveau de son chant. Si l'on ne faisait que survoler cet album, certains titre ne ressembleraient a rien... Varition musicale au bout de trois minutes de destruction! On note l'absence d'un clavieriste dans le groupe pourtant présent dans l'album studio. Autre variation vers la quatrième minute. On découvre alors peut être un côté progressif du groupe. Dans la dernière minute le chanteur chante de façon à ce que l'on ne comprenne rien, c'est assez amusant, premier défaut niveau chant, ici le chanteur donne raison à tous les gens pensant que chanter dans un groupe de metal revient à régurgiter sur son micro...


Bref, voici Plagues, qui débute avec un riff ravageur très speed pour ensuite venir sur un riff plus lent et rythmé puis ensuite partir sur un plan meshuggah assez intéressant qui reviendra a quelques instants de la chanson. La formation nous sort un nouveau riff toutes les minutes c'est vraiment impressionnant! Très sympathique quand on aime le bordel. Des choeurs se joignent au chanteur lors des « refrains », petit pont à la moitié de la 2eme minute (très précisément), pour donner place à un passage plus mélodique avec une sorte de « solo » à la Opeth, donc très lent mais très joli. Et c'est reparti avec un riff très rapide, disons que c'est la clé du death metal remarque. Le chanteur lui se contente de brayer « DESTRUCTION!!!!!!!!! », j'ai vraiment envie de redire se mot juste pour le plaisir... apocalypse. Vraiment la bonne définition de ce début d'album en tout cas. Vient après A Gentle Reminder, avec un début bien rythmé et plus ou moins mélodique, évidemment suivit d'une partie violemment rapide, ensuite un refrain plus lent où le chanteur chante et ne vomit pas! Notons que leurs chansons sont relativement longue, allant de 4 à 6 minutes en moyenne, contrairement a des groupes comme Obscura qui généralement ne les font pas durer plus de trois minutes (premier album uniquement). La fin est de la chanson est vraiment superbe, une fois de plus Separatist nous offre un très bon titre mais ridicule à côté de celui qui vient!

J'ai nommé Anaclasis, un mélange d'Opeth et de Bloodbath. Chanson représentative de l'album avec à la suite un nouveau passage en mode Meshuggah pour repartir sur un death classique. Et le passage mythique vers les 2 minutes 30, classique mais tellement génial... Dommage que le passage de la 3eme minute trente soit gâche par un chant assez mauvais, heureusement il prend vite fin pour laisser un passage instrumental vraiment génialissime! Les trente dernièresminutes ressemble étrangement a rational gaze de meshuggah, mais peut importe vraiment super titre! La chanson qui suit porte le nom de beaucoup d'autre titre de pleins d'artiste différents, le fameux Untitled, le nom qui a un nombre de sens assez élevé pouvant allez du simple fait que le groupe n'a pas trouvé de nom jusqu'au point où sentiments et pensés se rejoignent. Peut importe, ici aucune idée de ce qu'il signifie. En tout cas la chanson, que je qualifie de réincarnation du chaos total en son, fait ressortir l'inspiration du groupe venant d'Opeth et de Meshuggah avec de multiple variations vraiment sublimes qui donne un charme fou à ce titre représentant la moitié de l'album. On a ici des musiciens vraiment très doués tout comme leur chanteur malgré ses quelques défauts qui ont tendances a froisser la chanson. Peut être une des seules chansons ne se terminent pas en queue de poisson d'ailleurs!


Attention voici maintenant
In Dissonant Silence [Part I – Censura], l'accalmie même vient nous offrir un moments pour laisser ses oreilles comprendre ce qui c'est passé avant! Le chanteur parvient à ne pas massacrer la chanson a certain moments même si c'est ce qu'il fait les trois quart du temps dommage... On remarquera que le groupe a un excellent son depuis le début de l'album, peut être que la batterie ressort trop parfois mais sinon... rien a redire. Evidemment suit la chanson « jumelle » malgré leurs grandes différences : In Dissonant Silence [Part II – Decessus]. Evidemment début génialissime suivit d'un riff polyrythmique à la meshuggah survoler par un petit solo de guitare vraiment léger. Jusqu'ici le chanteur se débrouille extrêmement bien dans cette chanson, ce qui fait d'elle un grand atout pour cet album. Une fois de plus le nombre de riff bordélique est assez impressionnant. Malheureusement le chanteur ne peut pas s'empêcher de faire son chant en mode les choriste ce qui ne convient pas du tout a la chanson, heureusement, à la 2eme 30 un riff dément relance la chanson, très impressionnant. C'est la chanson la plus longue de l'album et surement la meilleure après Anaclasis. Et encore passage 100% Meshuggah avant par contre un solo par dessus respectant le rythme rappelant certains albums de Gorod (dont je vais chroniquer un ou deux albums très prochainement!). Les dernières minutes se déroule magnifiquement bien avec des passages instrumentaux exceptionnels. Voilà pour le duo des In Dissonant Silence.


Un début très leger pour
The Earth Defiled, une suite classique déjà vue dans quasi toutes les chansons de l'album. Encore et encore des riffs saccadés rappelant le groupe de deah metal progressif suédois dont j'en ai marre de répéter le nom depuis le début de l'article! Rien a dire d'exceptionnel sur cette chanson, comme d'habitude des variations très régulières des riffs et du rythme... Ce titre montre vraiment le côté classique et toutes les inspirations du groupe, on a donc l'impression de répétition sur les titres précédents, voilà le second défaut après celui (ceux) du chanteur. En tout cas la fin est assez impressionnante! A écouter. On arrive vers la fin et voilà une de mes préférées : I Despise. Celle-ci garde un côté très progressif et fait ressortir la plupart des éléments que je vénère dans ce groupe et cet album. Beaucoup de passage, malgré leur rapidité et leur violence gardent un côté mélodique, ce qui donne tout le côté charismatique de ce titre.


Avant dernière chanson de l'album, Like Shattered Stars est très classique aussi et le chant commence vraiment a devenir lourd avec cet effet de deux voix superposées (une aiguë, une grave). Mais les guitariste effectuent des riffs vraiment spéciaux dont ici certains plus groovant et joyeux, on s'intéresse donc un peu plus a cette chanson. C'est alors qu'à la 2min30, une énorme variation faisant penser a l'incarnation d'un monstre qui sort des souterrains vient s'interposer entre deux passage très death. Une fin exemplaire qu'ils auraient du mettre à la fin de chaque titre. Et voici la dernière chanson The Harvest, titre exemplaire, tout simplement énorme, parfait pour clôturer un album de brutal death technique progressif... Les riffs du début sont plutôt thrash que death d'ailleurs mais peu importe, les musiciens restent exceptionnel jusqu'à la fin notamment sur ce passage superbe à la 2eme minute pile. Et un des guitariste glisse un solo très léger une fois de plus ce qui est parfait car un solo en branlette de 2 minutes n'aurait que fait alourdir ce titre déjà très pesant. La quatrième minute est apocalyptiquement superbe aussi. Et pas besoins de préciser que la dernière minute est... indescriptible... il faut l'écouter. Quelle fin!!!


Voilà le premier album des Separatist, les influences ressortes beaucoup, mais pour un premier album, les australiens font très fort et vise très haut. S'ils songent à changer le chanteur, alors ils auront une carrière exceptionnel en tant que que groupe de BDMTP (brutal death metal technique progressif), qui notons le n'est pas un genre très simple à abordé d'où le talent de ces quatre musiciens! Sur ce à bientôt pour de nouveaux articles sur des groupes de BDMTP cette fois ci français!

Separatist - The Reprieve  [6:11] 
Separatist - Anaclasis  [5:33]
                                                              

Separatist - The Harvest  [5:59]

                                                             

Dimanche 9 janvier 2011 à 10:00

Rétrospective 2010 #2
http://i007.radikal.ru/1012/95/9aa9cfd13850.jpgDagoba - Poseidon (2010)

 Par César
C'est pour ce début d'année 2011 que j'ai décidé de faire cet article sur le groupe français de death/thrash métal Dagoba dont on ne parle pas assez, aveuglé par le succès de leur concurrents : Gojira. Voici plus précisément le dernier album de Dagoba, Poseidon, sortit l'année dernière, pour rester dans le thème de ce mois de Janvier : l'année 2010. On a ici un album très différent de tous les opus précédent, ni aussi mélodique et bordélique que « Face The Colossus » et ni aussi thrash et violent que les deux premiers de la formation : « Dagoba » et « What Hell Is About ». En gros un album très nuancé, dans lequel on ne peut que priser ses morceaux. Voilà, on retrouve donc le line-up habituel de Dagoba en pleine forme sur un album plein de bonnes choses.
 
Une introduction que Dagoba aurait plus placé en plein milieu de chanson comme ils le font si bien durant l'album, « 43 17°n/5 22'c », ce qui surement est une position marine vu le nom du CD. En tout cas très bien choisie pour introduire « Dead Lion Reef ». Chanson à nombreuses variables, notamment sur l'intro plutôt lente succédée d'un riff monstrueux. Par contre rencontre d'un premier défaut, le manque d'un deuxième guitariste. Malgré les effets sonore en fond, le chante et la batterie se font plus entendre que les autres, du moins sur ce premier morceau.

La formation enchaine, place à une petite sirène de pompier, intro utilisé pour de nombreuse chanson mais qui pourtant ne perd pas son originalité...Voici « Columnae ». Shawter (chant) va introduire ce titre avec ce chant que, personnellement, je trouve insupportable. Malheureusement ce motif est répété plusieurs fois lors de la chanson. Début de la troisième minute jusqu'à la fin, est placé une interlude mélodique accompagnée à la double pédale par Franky Costanza (batterie). Sacré Dagoba, à nouveau le groupe nous offre une petite intro de 11 secondes juste pour nous faire sursauté sur « The Devil's Triangle », chanson qui rythmiquement, nous rappelle « Dopesick » (sur le premier album). Petite touche de piano à la fin de ce morceau.
 
Peut-être qu'il n'y a plus besoin de le préciser, voici une fois de plus une introduction à un « Degree Zero », pour moi, mal chanté par Shawter, dommage car la chansn était intéressante et nous rappelais les structures de « What Helle Is About ». Enfin bon, oublions cette petite « erreur », et passons à la connue et surprenante « The Horn Cape » qui faisait office de bande son pour la bande annonce de l'album avec l'explosion nucléaire en pleine mer avec au premier plan un bateau qui se verra engloutit quelque secondes plus tard. Pour en revenir à la chanson, sur ce court morceau, Dagoba se dispense de chant ce qui donne d'autant plus de charme à ce titre.

 http://00.img.v4.skyrock.net/004/foundation-metal/pics/2915145535_small_1.jpg
 
Catastrophe! Nous sommes à la moitié de l'album et voici le « tube » que Dagoba à sorti en premier avec son clip video: « Black Smokers (752 Farenheit) ». Chant catastrophique horriblement mal choisi pour ce morceau à l'intro déchirante et aux couplets classiques mais aux refrains un peu cucu sur les bords. Et ce n'est pas dans la dernières minute que Shawter arrange son cas. Une question nous vient à l'esprit : Qu'est ce qui leur a pris de choisir cette chanson comme « single » pour cet album ? Ils avaient tout prévu, ils ont placés un « Ha Long » d'une minute, histoire de nous laissé le temps d'y réfléchir à ce petit défaut .
 
Voici un « Shen Lung » où Shawter fait un effort en chant et les effets sonore de fond, font de ce morceau une chanson sympathique à écouter, un risque est pris par les français, coup de chance, la chanson est bien construite et entre parfaitement dans l'ambiance de l'album. Par la suite Dagoba nous livre un titre 100% death à tendances black mélodique sur le pre-refrain et sur l'intro. Des passages vraiment intenses comme à la minute trente qui nous font vraiment apprécier cette chanson. Place à un passage assez technique vers les trois quarts de la chanson. Ce morceau est fini en beauté, avec un Shawter offrant son plus beau « chant ».
 
Nous approchons de la fin de cet album explosif, alors profitons de ce titre « There's Blood Offshore » avec la classique petite intro. Morceau à grosse tendance death une fois de plus (et c'est normal car c'est ce qu'ils font). On sent que les membre sont a fond dans ce qu'ils font et nous offrent ici des moments extraordinaires avec un death parfait! Les deux dernières minutes sont vraiment sublimissimes, du pur plaisir, Dagoba sort vraiment ses plus belles techniques. Enfin pour finir, la célèbre « Waves Of Doom » dévoilé légèrement avant la sortie de l'album il me semble. L'intro mélangeant bataille navale et petits bruits électroniques laisse la place à une tuerie! Une vrai claque, aussi brutale que le morceau. Le groupe nous envoi une bonne dose de leur musique fusionnant le death, le thrash et la mélodie (je suis d'ailleurs étonné de l'absence d'un pianiste sur scène). Merci aux mouettes qui clôturent cet album en beauté en répondant tout de même au thème de l'album : le dieu des océans.
 
C'est ainsi que se termine cet excellent album malgré les défauts rencontrés en milieu de CD. Si Dagoba arrive à nous ressortir des albums aussi bons que celui la, c'est sur, Gojira se verra sombrer dans la sombre abîme crée par Dagoba. Une vrai lutte pour la première place en France à lieu ici. En tout cas on se fera un plaisir de retrouver Dagoba en concert pour la troisième fois sur la scène d'un grand festival de métal : le Hellfest 2011. Je me ferais d'ailleurs un plaisir avec Brieuc et notre cher patapon un peu absent en ce moment de faire un article sur cet édition dont le pass à été obtenu a noël! Mais c'est dans bien longtemps donc en attendant je vous souhaite une très bonne année 2011.
 

Dagoba - Dead Lion Reef [5:43]

Dagoba - Columnae Herculis [4:22]

Dagoba - There's Blood Offshore [5.00]

Dagoba - Waves of Doom [4:43]


 

Jeudi 30 décembre 2010 à 16:59

http://2.bp.blogspot.com/_WJfIyCSMEmo/TLciWwjcfTI/AAAAAAAAAEo/VLKnITNICwY/s1600/Nightmares+Made+Flesh.jpgBloodbath - Nightmares Made Flesh (2004)

Par César (et Brieuc!)
Je ne peux pas vous cacher que je suis accro aux différentes formes de death métal suédois, et, bien évidemment Mikael Akerfeldt étant mon héros, voici pour moi le meilleur album de Bloodbath: Nightmares Made Flesh (rappelons que le batteur Martin Axenrot est aussi le batteur d'Opeth, voir chronique « 3 live Opeth »).

Début fracassant avec  Cancer of The Soul qui peut sur les premières mesures dérangé, notamment par la faute de l'accordage des instruments. Vient après ma chanson préférée:  Brave New Hell. Peut-être la chanson la plus lente après  Eaten  et The Ascension  (oui sa paraît iréel). Après deux minutes de répétition voilà la partie intéressante. Une partie en clean superposé avec un max de disto et un Mikael en train de brailler, tous cela suivit d'un sublime solo, rien à dire c'est extra!

 Jusqu'ici du pur Bloodbath. Mais voilà que l'intro de  Outnumbering the day  nous plonge dans un black métal brutal inabituel, mais cela n'est qu'un petit détail car retour au death/thrash avec un  Feeding The Undead  avec une classique intro à la guitare en triple croche sur cinq notes... Comme je disais précédemment  Eaten  nous montre que Bloodbath sais varier la structure de ses morceaux et que l'on a pas a faire à de simples fumistes (si je peux me permettre) même si la chanson qui suit nous montre totalement le contraire... Autre petit changement sur  The Year Of The Cadaver  où l'on se retrouve dans un thrash groovant (très brutal tout de même) rappelant du Soulfly dans la deuxième minute. Après Eaten, on trouve l'un des morceaux cinglants de l'album, Bastard Son of God se tient par sa rapidité et de ses transitions inquiétantes quant au chant que Mikael peine à interpréter en concert comme on peut le voir sur la pure tuerie The Wacken Carnage (2005) où malgré ses efforts, il commence en décalé avant de se ressaisir. Mais ça se comprend.

Puis par la suite rien de bien nouveau, Stillborn Saviour coléreux nous rappelle que Mikael a une voix extraordinaire en faisant preuve d'une violence inimaginable! Les gaillards terminent leur album sur la très connue Blood Vortex qui fait ravage en concert. D'ailleurs des souvenirs du hellfest 2010 où j'ai raté Bloodbath par la faute de ces clown de Kiss me reviennent. J'ai honte.

On a ici un album vraiment super, peut être égalant le dernier  The Fathomless Mastery  mais largement mieux que Resurrection Through Carnage dont le son est crade et trop baveux; un album presque inécoutable! Ce qui pourtant est bizarre étant donné que la qualité de l'EP précédant est bien meilleure! Enfin, Nightmares Made Flesh, dont l'artwork est tout aussi abominable que les autres opus de Bloodbath, reste un superbe exemple pour les groupes faisants de la concurrence comme Grave et bien d'autres!

Ce qui est sûr c'est que Mikael est tous les ans en France, donc profitons en avant que le succès de Bloodbath ou d'Opeth ne s'accroisse!

Bloodbath - Brave New Hell [4:02]


 Bloodbath - Eaten [4:18]

Bloodbath - Blood Vortex
[3:30]

     

 

Jeudi 23 décembre 2010 à 16:16

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/TheWayofAllFlesh-copie-1.jpgGojira - The Way of All Flesh (2008)
Par Brieuc (et César)
Restons en 2008. Tout comme Kyuss (rien à voir, mais qui cependant planche sur un nouvel album avec la nouvelle formation !), autant commencer par le dernier album de Gojira, même si il ne sera bientôt plus très récent vu qu’il date de 2008. Mais The Way of All Flesh est bel et bien le chef-d’œuvre du groupe, la confirmation de leur death metal progressif technique particulier et de leur style unique qui ne se retrouve nulle part ailleurs. Qui est justement mon groupe métal de prédilection. Alors, autant en parler maintenant.
 
L'animosité se présente sur ce premier titre Oroborus (amalgame de fluidité et de brutalité). Une ouverture comme celle-ci ne se retrouve selon moi qu’en 2001, avec Clone ouvrant Terra Incognita qui possède une structure semblable. Le chant riche et désespéré est emporté par notamment les formidables parties Tapping de Joe Duplantier et la batterie de son Dieu frère Mario. Toute la splendeur de la musique du groupe se retrouve dans ces 5 minutes qui introduit l’heure Gojiresque que l’on vit. Le morceau se termine sur un petit moment clavier assez beau, s’en suit Toxic Garbage Island ayant pour thème la pollution (d’où le Plastic Bag in the Sea ! gueulé par Joseph en fin de morceau pour bien nous rappeler l’engagement du groupe quant au sauvetage de notre belle planète Terre) avec des passages très différents où l’on distingue la pure mélodie, le répétitif et le bordélique tenu par les contretemps à la Meshuggah s’alternant tour à tour et laissant les paroles s’incruster dans ce magnifique morceau où se retrouve par petites touches la ligne de clavier qu’on avait entendue sur Oroborus.
 
A Sight to Behold reste pour sûr le morceau que j’ai le plus écouté sur cet album, pourtant non apprécié par tout le monde. Ses mesures au Micro-Korg (remplacées par la basse de Jean-Michel Labadie en concert) et sa voix modifiée au Vocoder pour souffler des paroles incroyablement bien écrites. Mais je me tue à répéter que les paroles de Gojira sont incroyables, donc je vais arrêter de prendre le critère lyrique de leur musique. Mais ce morceau est purement génial.
Sur la violente Adoration For None arrive une voix qui nous est familière sans pour autant être celle de notre Joe adoré mais celle abominable du chanteur du Lamb of God: Randy Blythe, dont l’invitation n’est que additive au génial Thrash de ce morceau (ce caractère est visible grâce au jeu de guitare semblable a celui du duo Mark Morton – Willie Adler : guitaristes de Lamb Of God).
 
The Silver Chord renoue avec la tradition commune aux opus précèdents des 4 français, c'est-à-dire de se calmer un peu, de se poser pour rendre un instrumental répétitif ambiance toujours émouvant et jamais ennuyant (cf : Unicorn sur From Mars to Sirius, 04, 1990 quatrillions de tonnes ou le Ghost Track de Terra Incognita).
 
Yama’s Messengers, porte son message au Dieu Hindou sur la double pédale et la mélancolie d’une répétition très inquiétante. Mélancolique, comme deux autres très bons morceaux de l’album, à savoir Vacuity (qui devient maintenant le morceau le plus facile d’accès de Gojira) avec son rythme très saccadé, inspire presque au suicide jusqu’au refrain Borrow this body for a lifetime !. Tout comme All the Tears, qui donne presque des frissons par son agressivité tant par la batterie à la double/cymbales à foison et Blasbeat. Deux beaux morceaux, qui méritent bien leurs clips officiels, qui ne le sont pas moins.
 
The Art Dying est juste divine, 10 minutes époustouflantes - introduites par des petites percussions tribales rappelant le début du morceau éponyme de The Link (on remarque un énorme progrès depuis cet album, parfois apathique) – soutenues par un niveau de progression dans la musique à couper le souffle. Et pour ce qui est de Esoteric Surgery et de son You have the power to heal Yourself ! placé sur une mélodie répétitive particulièrement accrocheuse puis passant à un rythme au groove que j’adore carrément.
Sans trop m’étendre, l’album termine sur le morceau titre The Way of all Flesh (après être passé sur Wolf Down the Earth ) qui démarre en trombe avec la basse de Jean Michel et la batterie véloce de Mario pour nous laisser baver sur un morceau très cinglant terminant au bout de 6 bonnes minutes, afin de laisser l’album s’éclipser sur une note larsenifiée puis après 10 minutes de long silence sur des improvisations ambient à la guitare faisant office de Ghost Track.
 
C’est sur ce climat que se termine ce recueil de 12 morceaux parfaits dans tous les recoins de Gojira, clôturant ainsi leur 4e album au service de leur Death Metal Ecolo unique et magnifique. Un album fascinant – tout comme l’artwork réalisé par les frères Duplantier - que je ne me lasse d’écouter, tant par sa richesse dans les paroles traitant de la vie et de la mort qui ne méritent juste que d’être publiées dans un livret de poèmes, et de leur musique technique qualifiant le niveau musical exceptionnel de 4 musiciens extraordinaires.

Gojira - Oroborus [5:21]

Gojira - A Sight to Behold [5:09]

Gojira - Esoteric Surgery [5:44]





 

Jeudi 11 novembre 2010 à 13:35

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/EluveitieKorpiklaaniAffiche.jpgEluveitie + Korpiklaani
Mercredi 27 Octobre 2010
L'Olympic (Nantes, France)
Durée : 4 heures


Membres Eluveitie : Chrigel Glanzmann (Chant, Tins...), Kay Brem (basse, choeurs),
Siméon Koch et Ivo Henzi (guitares, chœurs), Päde Kistler (flûtes, tins, Cornemuse), Anna Murphy (Vielle à Roue, Chant), Merlin Sutter (batterie), Meri Tadic (Violon Irlandais, Chant)



Korpiklaani
:
Jonne Järvelä (Chant, Guitare), Jaakko Hittavainen Lemmetty (Flûtes, Violon, Jouhikko), Matti Matson Johansson (batterie), Juho JuhoKusti Kauppinen (Accordéon), Kalle Cane Savijärvi (Guitare), Jarkko Aaltonen (Basse).



http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Korpiklaani.jpgKorpiklaani était un groupe encore inconnu à mes oreilles lorsque j’ai acheté mes places mi-septembre. Au départ, c’était surtout Eluveitie que je voulais voir, pour les avoir manqué une fois à Nantes et une fois à Clisson au HF. Au final je me suis rendu compte que ce groupe de Folk-Metal Finlandais est presque mieux le que groupe de  Folk-Metal Suisse.

 Donc nous rentrons dans la salle, des relents de leurs tubes dans la tête, la scène est ornée  de bois de cerfs, d’ossements de taureaux et autres. La soirée s’avérait forcément gigantesque de toutes façons. Malgré les 30/40 minutes de retard habituelles de l’Olympic (dernière saison d’ailleurs, bouh ouh ouh : après ils déménagent) soutenues par du Folk (et non métal) celtique. Korpiklaani avance sur la scène, le public est fou, manquait plus que Jonne Järvelä dise Vodka pour que la salle pète. Et évidemment, le groupe démarre le concert avec le tube de leur dernier album Karkelo (2009), Vodka ! Les pogos pètent de partout, étant au troisième rang avec mon compère, on a déjà commencé à prendre cher. Justement ce concert de Korpi sera extrêmement marqué par les pogos, plus ou moins présents selon la tonalité des chansons. En plus de faire une set-list idéale, les 6 Finlandais mettent l’ambiance dans la salle comme n’importe qui et leur musique – au-delà d’être la plus festive qui soit – riche musicalement avec des musiciens très bons et insolites, notamment le violonniste Jaako Lemmety, classe, modeste et posé mais aussi l’accordéoniste Juho Kauppinen situé à l’extrême opposé de ma place. Plusieurs moments Rock ‘n’Roll sympathiques dans cette soirée comme dirait ce cher phillipe, comme un moment où Jonne porta comme une princesse une groupie montée sur scène et qu’il relançera dans le public en emmèlant son cable de micro dans ses jambes ; Un jeune avec T-Shirt du Wacken qui monte sur scène, ce même membre l’emmène devant le micro pour qu’il chantonne avec lui les « Laïlaïlaïlaï.. » du morceau Juodaan Viinaa. Et ENCORE le chanteur, fumant une cigarette, a nargué le type qui était devant lui à faire semblant de la lui donner. Et enfin, nous avons pu admirer la pureté de bassiste imposant Jarko Aalltonen et la chevelure du guitariste Kalle Savijärvi.

Leur show et l’ambiance étaient époustouflants - Jonne parle Finlandais et récite des prières de sa culture que personne ne comprend – en passant par des titres excellents comme leur Hunting Song, l’énormissime Huppiaan Aarre (avec son rythme saccadé et ses touches bien Hard qui ont fait remuer la fosse). Pour enfin clotûrer leur show avec moults remerciements, sur Beer Beer le classique de l’album Voice of Wilderness (2005) et qui comme la tradition live le veut, ils aspergent le public de leur bière fraîchement servie par les techniciens sur scène après les balances. Rien que ce show valait 3 les 18 € et quelques centimes du ticket. Et ça vient de commencer.

Korpiklaani - Vodka



Set-list de Korpiklaani
1. Vodka
2. Journey Man
3. Korpiklaani
4. Cottages and Saunas
5. Kipumylly
6. Huppiaan Aare
7. Pellonpekko
8. Viima
9. Juodaan Viina (Hector Cover)
10. Paljon on Koskessa Kiviä
11. Tuli Kokko
12. Crows Bring the Spring
13. Hunting Song
14. Pine Woods
15. Wooden Pints
16. Happy Little Boozer
17. Beer Beer



http://2.bp.blogspot.com/_C3pa7NpV40M/TI1IUWgVcWI/AAAAAAAACAI/JVLHWaJB6Is/s1600/Eluveitie%2B4.jpgLa soirée est loin d’être finie en effet, les suisses d’Eluveitie se ramènent sur scène, et nous explique clairement qu’il n’y aura pas de troisième partie, à savoir le side-Project mené par les deux icônes féminines du groupe, Godnr Universe. (Sans regrets, c’était facultatif). Après une intro fraîchement cueillie, ils nous livrent un titre de leur dernier album – tout simplement gigantesque – Nil. Puis ils passeront à un registre plus anciens, avec leurs excellents Grey Sublime Archon, Slania’s Song, Bloodstained Ground et l’inévitable Inis Mona (dont le thème est reprit d'un morceau traditonnel qui a été lui même repris par le groupe de Rap breton Manau dans le morceau La Tribu de Dana, et c'est ce pourquoi il est très familier) de l’album Slania. Ainsi que des morceaux de leur premier album Spirit sur Tëgernako et Andro pour clôturer le concert en passant par Your Gaulish War. On retrouve du bon vieux Métal Celtique au death mélodique, légèrement différent de Korpiklaani qui trouvait son côté festif, mais presque aussi bien.
 
Mais ils étaient là avant tout, pour promouvoir leur Everything Remains as it Never Was, qui cachait le mou de leur album acoustique précédent Evocation I - The Arcane of Dominion (juste représenté par un Omnos). La foule était encore plus folle sur la deuxième partie de cette mémorable soirée, et mon dos s’en souviendra à force de slams et d’une montée sur scène plutôt mémorable. Les 8 musiciens sont en forme, en particulier le chanteur Chrigel Glanzmann avec ses tins et son ton assez communiquant avec des annonces du genre The Womans from Nantes are the most beautiful womans in the World ce qu’il a apparemment répété quelques jours après pour les Parisiennes au Trabendo. Et aussi les deux femmes du groupe en forme, avec Anna Murphy, sa fameuse vielle à roue et sa voix agréable.
Après un Thousanfold irréprochable puis un Isara précédant Quote the Raven ultra-efficaces, il est temps de passer aux choses sérieuses.
 Comme la tradition Eluveitienne le préconise, deux gros évènements dans leurs concerts devaient ressurgir. Sur Kingdom Come Undone, un circle-pit s’est réalisé avec succès, même si la sueur du sol a fait tombé plus d’un, dont bibi qui a failli se faire piétiner. Mais le meilleur fut sur (Do)Minion – et c’est sûrement pour ça qu’on a gueulé le nom de la chanson du début jusqu’à la fin du show – avec un Wall of Death/Braveheart mémorable qui a séparé la foule de manière impressionante dans une salle si étroite que l’Olympic puis l’a fait rentrée en collision, [et nous devant..].
Après moults remerciements, le groupe s’en va sous un torrent d’applaudissements et de cris avec la fin de l’album répétant en boucle Everything Remains as it Never Was, As It Never Was, As it Never Was…
Incroyable, aussi sportif qu’une journée au HF, énorme.. il n’y a pas de mots assez forts pour décrire une soirée aussi bonne en compagnie de gens géniaux. HEU-REUX on vous dit !


[Pour les retardataires ;)] Eluveitie - Inis Mona


Set-list d'Eluveitie
1. Intro (OtherWorld)
2. Nil
3. Gray Sublime Archon
4. Bloodstained Ground
5. Your Gaulish War
6. Thousanfold
7. Inis Mona
8. Slania's Song
9. Omnos
10. Isara
11. Quote the Raven
12. Kingdom Come Undone
13. (Do)minion
14. Andro
15. Tegernako
16. Outro
 
Pour terminer avec cette soirée, voici deux vidéos sur le concert d'Eluveitie d'une personne placée sur le balcon assis donc pas en train de se faire piétiner. La première est le Circle Pit sur Kingdom et la deuxième le Wall of Death/Braveheart où on nous voit clairement, sur (Do)Minion. Déconseillé pour les âmes sensibles.





<< Chroniques précédentes | 1 | 2 | 3 | Chroniques suivantes >>

Créer un podcast